Canard Enchaîné Readers Society

Publié le par NanaLure


Qu'il est bon le mercredi matin quand il arrive.

Non pas parce que c'est le jour des enfants ... Pas encore concerné d'ailleurs. Mais bien parce que c'est un jour pour certains adultes qui est attendu.
Combien* sommes nous à attendre sa sortie (ou même celle de Charlie Hebdo?)

Et même si ici le délai est un peu plus long... puisque le volatile arrive le jeudi. Ça reste un moment attendu d'aller acheter le Canard et de se délecter de le lire.

Dans l'ordre, en premier bien sur la couv', puis direction la dernière page (surtout les colonnes de gauche et de droite) , après les croustillantes mares... et enfin le reste.
Tout entier je le déguste. Mais il est vrai que dans l'idéal, je préfère le lire d'un trait, sinon j'ai du mal à y retourner, trop de chose se passe, l'actualité se périme très vite.
Rien d'extraordinaire en soi, je pense que ça doit être la même chose pour tous les lecteurs de journaux.

Mais quel drôle de petit plaisir toutefois! Les mots. Savourer les bons mots, les gros mots, les petits mots de nos politiques.

Quand je lis le Canard, je m'interroge à chaque fois : qui les informe? qui sont les taupes?
Avec d'ailleurs parfois la crainte d'un laisser faire du gouvernement, comme par exemple au Burkina,
pour ne pas être taxer de censeur, l'état accepte la critique (dans certaine limite), et autorise la publication du JJ ( alias Journal du Jeudi) cousin du Canard.

Quand je lis le Canard, je cherche quelle est la part de vérité et je suis toujours dans l'attente: quel sera le scoop de la semaine?

Quand je lis le Canard, je me dis "ouf, il reste des gens lucides et nous sommes encore dans un pays où l'expression est libre".

Quand je lis le Canard, j'enrage de voir les aberrations des Couacs, en pensant aux malheureux qui les subissent.

Quand je lis le Canard, chaque encart satisfait mes habitudes, avec des préférences pour les coups de barre, et ces situations ubuesques, ces dialogues de sourds entre prévenus et magistrats. De quoi rendre parfois la justice plus humaine... parfois la justice alarmante
Et depuis le mariage de Monsieur avec Madame, j'apprécie le très récent mais néanmoins très distrayant journal de Carla (qui va j'imagine de paire avec le charmant mais plus ancien journal de Nicolas de Charlie Hebdo).

Quand je lis le Canard, j'essaie d'avoir conscience que c'est un privilège de ne pas être parasité par la publicité. Mais finalement, c'est en lisant ailleurs que je le réalise vraiment.

Quand je lis le Canard, j'aime aussi qu'il ne soit qu'un support papier. Et qu'il n'est qu'un petit site internet de présentation. Qu'ainsi les rédacteurs prennent bien la semaine pour sortir ces 4 feuilles d'informations. Une semaine de réflexion, d'organisation, de retenue, une semaine, voire beaucoup, plus pour vérifier l'information, une semaine de maturation.

Je vois cette lecture, comme un plaisir solitaire... Mais vite rattrapé par un plaisir à partager, avec la lecture des papiers les plus aberrants, à voix haute... accompagné de commentaires. Quite parfois à frustrer l'autre dans sa prochaine lecture...




Miam miam, j'aime le Canard.
En civet et en cari aussi.

Le Canard Enchaîné

Les affaires révélées par le Canard
Le JJ
Le CharlieEnchainé
BlaBlaBla Hebdo (un nouveau venu, donc forcément le bienvenu...)


*
Et puis qui? Oui, qui sont les "membres" de cette fameuse société des lecteurs du Canard Enchaîné. Ça m'intéresse? Âge, sexe, métier, orientation, engagement? WHO?

Publié dans Médias

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